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Trinitaires FAUCON
L'idée générale qui a conduit notre démarche était bien simple: " trinitariser " au mieux notre lieu de culte. Nous disposions déjà de deux très belles statues de nos fondateurs saint Jean de Matha et saint Félix de Valois. Restaurées à Marseille, elles occupent désormais les deux extrémités du chur. Surplombant l'ensemble et réalisée à Paris, une remarquable reproduction peinte
de la mosaïque de saint Thomas in Formis à Rome attire les regards .( C'est le sceau de
l'Ordre: commandé par Jean de Matha lui-même en 1210, il représente la vision reçue
lors de sa première messe : un Christ Pancrator libère deux esclaves; l'un chrétien qui
porte la croix rouge et bleue, l'autre qui résiste à la libération apportée par le
Christ). Tout naturellement nous avons pensé à lui, lorsqu'il s'est agi de réaliser le " triptyque " prévu entre les statues de nos fondateurs, en dessous de la mosaïque. Le travail a duré deux mois. Constantin Cantea a peint directement sur les panneaux de bois, ouvrables pour pouvoir accéder aux commandes du système de chauffage... Formé aux techniques picturales du moyen-âge, " Constantin " ([es familiers du couvent se sont vite habitués à lui) s'est mis au travail. Notre choix s'est ainsi orienté: au centre Notre Dame du Bon Remède, la patronne de l'Ordre. A gauche saint Jean Baptiste de la Conception, le réformateur de l'Ordre. A droite, une figure de laïc trinitaire, saint Benoît Joseph Labre, qui était membre du Tiers-Ordre trinitaire. Né dans le Pas de Calais, il mourut à Rome comme saint Jean de Matha. Pour garder au sceau tout l'éclat qu'il avait, l'artiste est resté volontairement dans des tons pastel, cherchant à harmoniser les différents éléments qui ornent, désormais le chur. Avec la nef qui dispose maintenant d'un nouveau parquet de 160 mètres carrés (de mélèze de Russie...), les " travaux " sont pratiquement terminés. L'ensemble a gardé son caractère de sobriété avec cette touche de chaleur qu 'apportent le bois et les peintures du chur, bien évidemment. Il va sans dire que sans l'apport de bénévoles compétents et assidus nous n'aurions rien fait de ce qui a été réalisé. Nous ressentons comme une grâce et une bénédiction la collaboration dont nous avons bénéficié. Nos remerciements et notre gratitude s'adressent à tous ceux, qui d'une manière ou d'une autre, souvent discrète, ont contribué au travail ainsi accompli. Il va sans dire que nous avons consenti un important effort financier pour donner au couvent le " coup de jeune " qu'il méritait. Merci aux donateurs passés et à venir ! Père Jean-Marc
Carbonell, |